Etonnante, cette passion des journalistes et des personnalités à identifier Janus! Des noms fusent, les spéculations se multiplient, les esprits s'échauffent. Comme si la révélation de son identité devait modifier le contenu de son livre...
Et si Janus avait choisi l'anonymat justement pour éviter cela? Pour libérer L'Evasion de C. B. de toute cette spéculation autour des intentions et des mobiles de celui qui l'a écrite?
Voilà donc une piste: considérez-le comme Homère. Un auteur anonyme, plusieurs auteurs, une tradition collective... Laissez-le s'effacer derrière son oeuvre. Et si vous n'y parvenez pas, venez l'interroger ici, sur cette page, en ajoutant des commentaires à ce blog.
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3 commentaires:
Relais de l'information ici:
http://fattorius.over-blog.com/article-18773475.html
Tout cela a l'air franchement captivant!
de toute façon tout ce qui concerne bloblo et l'UDC est inintéressant, chaque pays a ses 30% de crétins, ce qui correspond à l'électorat de l'Union des démagogues du centre. Ce torchon ne dit rien de plus. Si bloblo était intellignent, ça se saurait , c'est peut-être sa poule qui l'a pondu .... allez savoir
Janus, Machiavel et Christoph Macbeth*
L’ouvrage, signé d’un pseudonyme, Janus, et préfacé par le journaliste et philosophe Christophe Gallaz, n’est pas encore sorti de presse mais, déjà, il alimente le débat. L’Evasion de C.B. raconte, sous le couvert de la fiction et de la satire, les événements du 12 décembre 2007. «Il s’agit d’une reconstitution véridique. Avec une thèse féroce: celle des arroseurs arrosés», souligne Slobodan Despot, le directeur des éditions Xenia qui s’apprête à publier le livre.
Manifestement, l’auteur déborde de fascination pour le chef de l’UDC, qu’il dépeint en substance comme un redoutable Machiavel ayant été jusqu’à orchestrer sa propre éviction du Conseil fédéral. Mais qui est Janus? «Les enchères montent pour le deviner», répond-on aux éditions Xenia, où l’on affirme que Janus est un politicien
romand. Forcément issu de la mouvance blochérienne? Dans un commentaire, le rédacteur en chef du Nouvelliste, Jean-François Fournier, prend le ton de l’homme bien informé, avant de brouiller les pistes: Certains passages - les portraits que l’on devine
être de Christian Levrat, Uli Leuenberger et Christophe Darbellay - laissent à penser qu’on a affaire ici à une pointure de droite, mais quelques pages plus loin, certaines envolées gauchisantes ont l’air si sincères qu’on se dit finalement: qui sait?.
Se pourrait-il que Janus soit Jacques Neyrinck, une hypothèse retenue par Le Matin Dimanche? Interrogé par La Lettre, le député démocrate-chrétien vaudois dément catégoriquement. «Par contre, j’avoue que le 12 décembre est un thème sur lequel j’adorerais écrire. Je médite une pièce de théâtre incluant les derniers développements politiques, je compte l’achever d’ici à l’été. Cette pièce pourrait s’appeler Christoph Macbeth, car il y a un parallèle avec le personnage de Shakespeare, voire avec une tragédie de Brecht.»
Janus tombera-t-il le masque un jour? «Son identité est secondaire par rapport au contenu de l’ouvrage», commente Slobodan Despot, froissé que Le Matin, en prétendant qu’il ne faut pas s’attendre à des révélations ni à de grandes analyses», prenne de haut le travail de son auteur. «Au moment où les éditorialistes s’étendent sur le rejet de Mme Widmer-Schlumpf par l’UDC, on observera que cet épisode a été anticipé avec précision par Janus», plaide l’éditeur.
Une chose est sûre, l’affaire du 12 décembre est en passe de faire carrière en librairie car un deuxième ouvrage est en cours de préparation. Le bruit court qu’il sera écrit par des journalistes du... Matin.
Christian Campiche
*Article paru dans "La Lettre hebdomadaire du Journal de Genève et Gazette de Lausanne", No 47, 11 au 17 avril 2008, www.journaldegeneve.ch
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